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Mars 2019

Lac du Der-Chantecoq

Vendredi 8…

 

Département de la Haute-Marne, dans la région Champagne-Ardenne que l’administration française en mal d’inspiration a  récemment rebaptisée « Grand-Est ». Un bocage comme il n’en existe plus beaucoup. Des haies. Des chênes au port altier trônant au milieu de prés verdoyants. Des villages dispersés dans la campagne. Petits, très ruraux. Aux rues vides d’habitant. Des maisons à colombages et de torchis – presque toutes fermées. Voire délabrées.  Quelques pavillons modernes qui tous identiques, défigurent la France de Lille à Perpignan et de Strasbourg à Brest. Et des chevreuils partout. Paissant le long d’une lisière. A la file indienne dans une pâture. Couchés à proximité des habitations.

 

Plus de cervidés que d’humains durant les quinze derniers kilomètres !

 

A la sortie d’un petit bois, une troupe de grands oiseaux picorent dans une parcelle en blé d’hiver. Grands. Très grands. Plus d’un mètre de haut et plus de deux d’envergure. Nos premières Grues cendrées. Une troupe totalisant près de deux-cents oiseaux. Alors que la bande se restaure, quelques oiseaux – la tête levée – surveillent les alentours. Qu’ils donnent l’alerte, et tous décolleront sans chercher à comprendre ce qui a inquiété les sentinelles. Les grues sont calmes. Elles s’éloignent néanmoins de nous. Lentement. Au gré de leur déjeuner. La belle lumière souligne le rouge de leur crâne. De temps à autre, un oiseau s’envole pour tourner une minute et se poser à nouveau un peu plus loin. Pour se détendre les ailes. Changer de crèmerie. Fuir un baratineur saoulant le groupe avec la dernière blague à la mode.

 

Puis c’est l’arrivée sur le lac – le plus grand lac artificiel de France. Jeté à proximité du cours de la Marne, le Der-Chantecoq a pour vocation de réguler le débit du cours d’eau. De préserver Paris des inondations – et ne plus revivre 1910. Un canal d’amenée y déverse depuis les années 1970 l’excédent des pluies hivernales. Stockée durant la mauvaise saison, l’eau est ensuite reversée dans la rivière à l’issue des crues printanières et pendant l’étiage estival. En ce début mars, le lac n’est pas plein. L’hiver relativement sec n’a pas nécessité d’importants délestages. La capacité de stockage reste importante et jouera son rôle lors des pluies du printemps.

 

La marée monte…

 

Une eau limpide, ridée par les seuls oiseaux d’eau. Un miroir reflétant les couleurs du ciel couchant. Les parmes rivalisent avec les grenats. Alors que l’anthracite de la nuit s’étend sur l’horizon oriental, les orangés s’enfuient vers l’ouest. Quelques Mouettes rieuses volettent dans l’air immobile. Des Grèbes huppés crèvent l’onde et capturent des petits poissons. Une troupe de six Harles bièvres glissent sur la surface lisse, un magnifique mâle devant, cinq femelles dans son sillage. Savourant sa chance – fier comme un paon – dans son plumage blanc teinté de rosé. L’observation est belle. Des Courlis cendrés passent au vol en petites bandes. Précédés de leur long bec arqué vers le bas. Ce sont des limicoles : ils fouillent la vase à la recherche de vers et de mollusques qu’ils saisissent adroitement entre leurs mandibules.

 

Au loin, clameurs de Grues cendrées rentrant dormir sur les îles du lac.

 

Mais la luminosité baisse rapidement. Nos logements nous attendent. Nous devons aller en prendre possession.

 

Bien arrivés. Stop.

Logements très agréables. Stop.

Repas préparé maison autour de la grande table du bungalow. Stop.

Moment convivial et très agréable. Stop.

Dehors, le chant de la Chouette hulotte emplit la nuit. Stop.

Le ciel se charge – la météo change. Stop.

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Samedi 9…

 

Le jour commence à poindre, au loin, à l’est. Le clocher du coin n’a pas encore sonné les sept coups fatidiques que nous parvenons au sommet de la digue ceinturant le lac. La lumière est toutefois suffisante pour jeter à la ronde des coups de jumelles et prendre la température.

 

Ambiance normande ce matin. Littorale. Au-delà du cliché, un fin crachin trempe la nature. Ondées brumeuses couvrant de gris le paysage. Trains obliques de pluie, poussés par un vent venant du large. Ne manquent que les cris des goélands, une corne de brume et le halo tournant d’un phare alertant les flots.

 

Beaucoup d’oiseaux piquent la surface de l’eau. Les sifflements des Canards siffleurs explosent à intervalles réguliers. Une bande stationne au pied de l’observatoire de bois dans lequel le groupe se dissimule. Les mâles, de toute beauté, arborent une tête rousse agrémentée d’un front frappé d’or. Les femelles, plus sombres, naviguent dans le groupe. Plusieurs ont la tête sous l’aile et poursuivent leur nuit.

 

Sur un îlot éloigné, une quinzaine de Grues cendrées dansent. Il est fréquent que les oiseaux débutent leurs parades nuptiales le long de leur migration de retour. Face à face, le couple sautille, ailes entrouvertes. Un pas de côté. Puis un autre. Et encore un saut. Les oiseaux semblent montés sur ressort. Têtes en l’air, bec pointant vers les nuées grises qui courent dans le ciel. On les imagine pousser leurs cris si extraordinaires mais inaudibles en raison de la distance. La scène réchauffe les cœurs.

 

Autour de nous, beaucoup de passereaux chantent à tue-tête. Le Pinson des arbres, le Troglodyte minon, l’Accenteur mouchet, le Verdier d’Europe, le Pouillot véloce. Et en virtuose de la forêt, la Grive musicienne s’époumone à la ronde depuis une haute branche. Sur une langue herbue, neuf Oies rieuses pâturent. Lorsqu’elles lèvent la tête, leur large front blanc tranche avec leur plumage sombre. L’espèce est rare en France. Les contingents passent majoritairement l’hiver sur les polders belges, hollandais et allemands. Bientôt, elles repartiront vers le nord, nicher en Russie au nord de la péninsule de Kanine. Mais rien ne presse pour le moment. Ces contrées sont encore enrobées d’une épaisse gangue d’hiver. La débâcle ne surviendra pas avant avril ou mai.

 

L’humidité ronge nos couches textiles. Le froid s’insinue de façon insidieuse et glace nos corps à jeun. Car le groupe a décollé l’estomac vide pour se trouver à pied d’œuvre au lever du jour. Le manque de calories se fait tout à coup sentir. Il est temps de rentrer faire honneur à la brioche qui trône déjà sur la table au milieu du salon. Un café, un thé ou un chocolat bien chaud. Des confitures maison, jus de fruit et tartines beurrées. L’appel devient trop pressant pour que nous l’ignorions plus longtemps.

 

Retour à la case départ.

 

Le ventre plein, nous repartons en direction de la presqu’île de Champaubert. Une passerelle piétonne nous y mène. La balade est très agréable. Le vent souffle toujours mais la pluie a cessé. Une vingtaine de Harles bièvres se reposent sur une grève du bassin sud. Le plumage grisâtre des femelles disparaît derrière le rideau de brume, mais le plumage blanc légèrement saupoudré de rosé que revêt le mâle tranche avec les teintes ternes du paysage. L’église de Champaubert domine le lac, seule à la pointe de la langue de terre. Elle est la seule rescapée de la noyade. Tout le reste du village gît au fond de l’eau, englouti lors de la mise en service de ce grand réservoir.

 

Un observatoire borde l’anse de Champaubert, au nord de la presqu’île éponyme. Alors que la pluie reprend, nous observons une petite bande de cygnes. Des Cygnes tuberculés, de grande taille, au cou arrondi – de telle sorte que deux oiseaux se tenant face à face formeraient un cœur. D’autres cygnes plus petits se mêlent aux premiers. Silhouette racée, paraissant plus robuste. Le cou plus court et tenu bien droit. Le motif du bec caractérise l’espèce : noir décoré d’une tâche circulaire jaune à sa base. Des Cygnes de Bewick. Espèce du grand nord nichant dans les mêmes régions que l’Oie rieuse, loin en Russie sur la route vers la Sibérie. L’espèce est rare en France et présente seulement sur quelques sites visités chaque année – les grands lacs de Champagne et de Lorraine ainsi que la Camargue pour les plus réguliers.

 

En cale sèche, de nombreux bateaux attendent le retour des beaux jours pour plonger leur quille dans l’eau. Le vent agite les esquifs. Les drisses frappent les mâts métalliques. La surface de l’eau est ridée de milliers de crêtes blanches. Les oiseaux volant en direction de l’ouest livrent une lutte acharnée contre Eole et croisent ceux qui, sans aucun effort, se laissent mener dans la direction opposée. L’anémomètre de poche qui sort tout à coup d’un sac à dos n’a malheureusement plus de pile pour mesurer la vitesse de la brise.

 

Dommage.

 

Le ciel s’assèche au cours de l’après-midi. Des déchirures bleues s’invitent dans une grisaille maintenant très éclaircie. La lumière augmente. Des contre-jours dessinent les contours de la végétation. Soulignent les branches d’un arbre. Saturent de vert les prés humides. Le vent faiblit. Le thermomètre grimpe à 14°c. Le temps idéal pour une visite à la très belle église à pan de bois de Châtillon-sur-Broué. La Nativité-de-la-Vierge construite entre le XVIe et le XVIIe siècle tranche avec les édifices bâtis en pierres de taille – qu’ils soient romans ou gothiques.

 

En poursuivant vers le sud, et en franchissant une fois de plus la limite départementale, nous nous arrêtons au bord d’un très bel étang. Privé et protégé derrière une haute grille de métal. La végétation riveraine laisse des points d’observation étriqués qui disparaîtront dès que les feuilles pousseront. Pour le moment, notre groupe fouille la surface de l’eau et découvre une pièce d’eau très riche. Canards souchets, Canards chipeaux, Canards colverts, Fuligules morillons, Foulques macroules, Grandes Aigrettes. Et même trois magnifiques Harles piettes. Le mâle adulte dans sa livrée blanche ressemble à un justicier dissimulé derrière son loup noir.

 

Mais les stars des lieux, et sans doute les  médailles d’or de notre séjour, apparaissent à découvert dans une anse peu profonde. Toutes proches. Quatre splendides Spatules blanches. Des oiseaux adultes en plumage nuptial, blanc qui a valu son nom à l’espèce. Un plastron jaune d’or, de longues plumes ornementales sur la nuque. Et un immense bec noir terminé en plateau qu’elle utilise pour filtrer l’eau et en tirer le plancton dont elles se nourrissent. Des oiseaux d’une beauté inouïe. Difficile d’en détacher les yeux. Malheureusement – farouches – ils s’envolent pour se poser au fond de l’étang, hors de portée de nos téléobjectifs.

 

Observation trop brève, mais le souvenir restera longtemps dans nos mémoires.

 

La météo, en constante amélioration, laisse maintenant la part belle à un soleil bien présent. Une balade à pieds est décidée pour profiter au mieux de la belle lumière. La terre est grasse. Le contre-jour rehausse le vert de la jeune végétation. Les chênes du bocage se détachent sur le ciel et s’étalent autant qu’ils le peuvent et dans toutes les directions. Un port régulier, homogène, caractéristique des arbres solitaires baignés de lumière de tous les côtés. Sans la concurrence des voisins qui prive les arbres de forêt de leurs branches basses. Le vent s’est calmé. Il ne hurle plus à nos oreilles. Nous recouvrons l’ouïe. Et percevons à nouveau cris et chants d’oiseaux.

 

A l’heure où les gastronomes en culottes courtes mordent dans leurs tartines beurrées, notre groupe s’installe dans un observatoire en bois. Les pieds dans l’eau, il offre un point de vue imprenable sur un autre étang couvert d’oiseaux. Des canards par centaines.  Des Canards souchets à la pelle. Ces très beaux anatidés au large bec en forme de spatule. Canards filtreurs se nourrissant des micro-organismes trouvés en surface. Ils tournent sur eux-mêmes, par couple ou en groupe et créent de petits tourbillons qui remontent le plancton du fond de l’eau. Des tombereaux de Canards pilets – à la silhouette si élancée. Et des Canards chipeaux, des Sarcelles d’hiver. Le tout saupoudré de quelques Harles piettes et Garrots à œil d’or… Les cerises sur le gâteau.

 

Recette savoureuse pour le plaisir de nos yeux.

 

L’après-midi touche à sa fin. La soirée entre discrètement par la porte de service mais progresse maintenant tant et si bien que nous la remarquons tout à coup. Les Grues cendrées apparaissent dans le ciel. De longues écharpes zèbrent de sombre les nuages teintés des couleurs du couchant. Volant vers l’est, regagnant la sécurité des îlots. Le spectacle anime la campagne. La clameur enfle. Se répand de droite et de gauche. Envahit l’espace.

 

Ambiance !

 

Une grange et des abeilles. Stop.

Ici, elles foisonnent et bourdonnent – actives, ouvrières. Stop.

Cadre très agréable, salle comble. Stop.

Des assiettes garnies de mets délicieux. Stop.

Un très bon restaurant achevant une très belle journée. Stop.

Et un Triton ponctué découvert nuitamment durant la balade digestive. Stop.

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Dimanche 10…

 

Rafales depuis le milieu de la nuit. La pluie martèle nos bungalows. Les ténèbres  s’éclaircissent à peine sur l’est. L’obscurité résiste, aidée par une épaisse couche de nuages – de crasse roulant à toute blinde vers l’Argonne. Le vent ruine dès le pas de la porte nos efforts concédés devant le miroir un peigne à la main.

 

Tant pis.

 

Avec une pensée nostalgique pour la chaleur de la couette, le groupe part à l’assaut des éléments. Préférant un bon bol d’air à l’atmosphère confinée d’un intérieur pourtant confortable. La corneille coasse. Pour saluer l’opiniâtreté du naturaliste. Pour crier que l’exploit n’a rien d’extraordinaire – elle et ses congénères passent chaque nuit dehors. Les nôtres (de congénères) sont campés devant la télé. De si bon matin, nous voyons déjà les écrans cracher leurs flots d’images…  Conscients d’une certaine marginalité, nous entamons cette nouvelle journée une paire de jumelles autour du cou. Pour stopper assez rapidement au bord d’une anse isolée au nord-est du lac. Un nombre important de grands oiseaux blancs a motivé cet arrêt imprévu. Des Grandes Aigrettes. Réparties le long d’un petit chenal peu profond. Soixante-quatorze individus. L’une des trop rares espèces en expansion en Europe occidentale. Avec aujourd’hui un effectif notable.

 

Dans le village d’Eclaron, nous nous garons sur la place de l’église. Village austère et trempé de pluie. Le vent souffle fort et malmène les antennes télé, siffle en frappant les corniches des toits. Sur le faîtage de l’école municipale, un nid très volumineux couvre les aérations du chauffage. Une roue a été installée à quelques mètres dans l’espoir que les oiseaux déménagent et libèrent la place. Les Cigognes blanches sont restées sourdes aux aspirations de la mairie. Chargeant un peu plus la mule chaque printemps, le nid mesure aujourd’hui plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur. Le couple, prostré bec au vent, attend stoïque que le vent faiblisse, que l’ondée cesse. Leur plumage bien huilé ne semble pas avoir souffert de la météo de la nuit. Les gouttes ruissellent sans pénétrer, maintenant les oiseaux au sec. On ne les sens pas à la noce malgré leur projet nuptial.

 

En contre-bas, les photographes immortalisent l’instant. Fixent de belles images sur la pellicule – ce petit machin que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et profitent du spectacle. Puis d’un autre spectacle aussi saisissant : un ancien moulin à eau barre le cours de la Blaise. La rivière, tumultueuse en raison de la petite chute d’eau, offre un autre sujet d’émerveillement. Un couple de Bergeronnettes des ruisseaux virevolte au-dessus de l’eau vive. Leur plumage jaune et noir est splendide.

 

Le vent s’accélère encore. Les nuages filent et commencent à se disloquer. La pluie tombe toujours mais la météo émet un avis optimiste pour les heures à venir. Longeant la rive nord du lac, nous arrivons au port de Nuisement. Le ciel a séché ses larmes. Mais le bol d’air décoiffe au-delà des prévisions – pas loin de cent kilomètres par heure. A vue de nez – car l’anémomètre... Aucun oiseau sur l’eau avec de telles conditions. Tous réfugiés dans une anse abritée. Sur un petit plan d’eau annexe et moins exposé. Dans la végétation riveraine. Une idée judicieuse que nous adoptons également. Et après un détour stratégique par une bonne boulangerie, nous réintégrons le très bel observatoire de Chantecoq. Bien placé. Spacieux. Confortable… Et plus calme.

 

Nous soufflons un peu !

 

Devant nous, une bande de Canards siffleurs patiente dans la baie protégée. Le soleil envahit le plafond et jette ses rayons sur toute la nature qui en étincelle de bonheur. Les couleurs explosent et partout repoussent la grisaille du début de matinée. Midi n’a pas encore sonné que les victuailles sortent déjà des sacs. Notre appétit libéré – délivré – par les effluves captées à la boulangerie ne saurait attendre plus longtemps. Nous entamons le déjeuner avec un plaisir non feint. Pâté lorrain en croûte et ses échalotes. Pavé au poivre. Saucisse sèche aux senteurs alléchantes. Salades diverses. Et pain frais. Agrémenté d’un petit vin aussi rosé que sympathique. Le tout au milieu de la nature devant un magnifique paysage. Un pique-nique aux petits oignons qui contente aussi bien l’estomac que l’âme.

 

Le lac se couvre d’écume. Les vagues se creusent. Des Grues cendrées bravent la tempête. Malmenés par les bourrasques, les vols ondulent, dévient, semblent reculer pour repartir en avant. Les petits étangs d’Arrigny sont eux aussi chahutés. Les centaines de canards observés la veille se sont abrités dans la végétation. Des téméraires tentent de se maintenir sur l’eau. Franchissent une vague, disparaissent derrière la suivante, franchissent la prochaine… Dans les jumelles les oiseaux clignotent – une fois là, une fois plus là. Un couple de Grèbes castagneux vient pêcher au pied de l’affût de bois. Il nous faut nous pencher pour les observer. Durant plusieurs minutes, les oiseaux s’offrent à nous, inconscients d’être admirés par autant d’yeux.

 

Mais l’heure tourne et nous devons une fois de plus nous arracher à cette incomparable scène qu’est la nature. Car nous avons projeté la visite la très belle église à pan de bois de Lentilles (Aube), puis un détour par le lac d’Orient près de Troyes, le long de la route du retour. Le soleil s’est finalement imposé et le vent reste très fort. Les lumières soulignent les paysages que nous traversons. Un Busard Saint-Martin mâle chasse au-dessus d’un blé d’hiver. Une femelle de Faucon émerillon s’envole à notre passage et s’éloigne d’un vol rapide et nerveux au ras du sol.

 

Le coucher de soleil illumine l’Ile-de-France. Stop.

Roulant vers l’ouest, nous ne manquons rien des couleurs qui embrasent l’horizon. Stop.

Notre séjour est une réussite. Stop.

De belles observations. Stop.

Une liste d’espèce riche et très intéressante. Stop.

Et un groupe soudé par une passion commune. Stop.

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Liste des espèces

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Oiseaux :

Grèbe castagneux, Grèbe huppé, Grand Cormoran, Héron cendré, Grande Aigrette, Cigogne blanche, Spatule blanche, Cygne de Bewick, Cygne tuberculé, Oie cendrée, Oie rieuse, Canard colvert, Sarcelle d'hiver, Canard pilet, Canard siffleur, Canard chipeau, Canard souchet, Fuligule milouin, Fuligule morillon, Garrot à oeil d'or, Harle piette, Harle bièvre, Buse variable, Busard Saint-Martin, Faucon émerillon, Faucon crécerelle, Faisan de Colchide, Grue cendrée, Gallinule poule-d'eau, Foulque macroule, Vanneau huppé, Courlis cendré, Goéland leucophée, Mouette rieuse, Pigeon biset domestique, Pigeon colombin, Pigeon ramier, Tourterelle turque, Chouette hulotte, Martin-pêcheur d'Europe, Pic vert, Pic épeiche, Alouette des champs, Corneille noire, Corbeau freux, Choucas des tours, Pie bavarde, Geai des chênes, Mésange charbonnière, Mésange bleue, Mésange à longue queue, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins, Troglodyte mignon, Rougegorge familier, Rougequeue noir, Tarier pâtre, Merle noir, Grive litorne, Grive mauvis, Grive musicienne, Pouillot véloce, Roitelet à triple bandeau, Accenteur mouchet, Pipit farlouse, Pipit spioncelle, Bergeronnette grise, Bergeronnette des ruisseaux, Étourneau sansonnet, Moineau domestique, Moineau friquet, Grosbec casse-noyaux, Verdier d'Europe, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Pinson des arbres, Bruant jaune, Bruant des roseaux

 

Amphibiens :

Triton ponctué

 

Mammifères :

Chevreuil européen, Blaireau européen, Ragondin

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